Salut les blues,
Afin de vous mettre l'eau à la bouche (que vous trouverez dans toutes les bonnes boucheries) et également pour en faire profiter les exilés, voici l'édito de notre Kant'AB signé par Henri Etcheto, chauvin Bayonnais de très mauvaise foie quand il s'agit d'expliquer pourquoi Bayonne est plus grand que Biarritz......
Voici.
L’Aviron, du coeur aux lèvres.
Les grands clubs ne meurent jamais ! Après quelques années de disette
et de purgatoire, l’Aviron a enfin retrouvé son rang et cette place
entourée de sympathie et d’affection qui est la sienne en Ovalie :
comme le disait joliment l’un de ses enfants prodigues, l’Aviron
Bayonnais n’est-il pas le seul club que l’on appelle partout par son
prénom ?
Cette réputation attachante, l’Aviron la doit bien sûr à son «jeu à la
bayonnaise», un style inspiré, ciselé au sceau de l’élégance, de la
virtuosité et du panache. Cette manière bayonnaise n’est que la
traduction sur le pré d’un état d’esprit bien enraciné, rien moins
qu’une façon d’envisager l’existence et l’humanité comme une fête, à
travers le sport et le rugby. Et on le sait bien, à Bayonne, on ne prend
pas vraiment de plaisir sans chanter. Le formidable succès du Vino
griego s’inscrit dans une belle lignée, celle des Gars de l’Aviron et
autres glorieuses rengaines qui ont fait le tour du monde depuis
maintenant plus d’un siècle.
A l’image d’Harry Owen Roe, le Gallois qui fut l’inspirateur du «jeu à la
bayonnaise» à l’aube de son histoire, l’Aviron a toujours eu pour
tradition d’accueillir ses enfants, non seulement du Pays Basque ou de
Gascogne, mais aussi des quatre coins de France ou de plus loin. C’est
pourquoi, outre le répertoire avironnard classique, ce petit livret recèle
aussi quelques titres plus exotiques en provenance des diverses
contrées de l’Ovalie. Parce que le rugby et l’Aviron, c’est aussi le
voyage, l’échange et le partage.
Ce fascicule a été composé pour que montent encore et toujours avec
autant de ferveur, dans les tribunes, les vestiaires ou autour du zinc,
ces chants drôles, émouvants ou entraînants pour lesquels on préfère
décidément le rugby en bleu et blanc. Car, comme l’écrivait le chanoine
Lamarque,
«...Aux soirs de victoire
Ou de guigne noire
Chantent tous en choeur,
Les gars de l’Aviron...»
© H. Etcheto 2005
Mister MAS.